Halle des sports de Lodève
Nous avons joué sur l’opposition des deux façades Nord et Sud. Au Nord, le projet est discret, protégé du vent froid, et s’ouvre a minima en créant une façade lisse qui accroche peu le regard. Au Sud, tout au contraire, le projet est théâtralisé et son rapport au paysage magnifié. De nombreuses vues se dégagent sur le paysage au moyen de géométries amusées et ludiques. Car il s’agit bien là de jouer, au ballon, au pied, à la main, de sauter, courir… Nous fuyons le registre austère des géométries trop rigides et nous nous amusons avec les lignes de fuites, les arêtes principales. Le volume général de l’enveloppe reste d’une écriture et d’une technologie extrêmement simple, nous modifions simplement quelques parallèles et bousculons ainsi les lignes attendues du gymnase trop hangar. Un large débord de toiture permet tout à la fois de mettre à l’abri de la pluie les spectateurs du terrain des grands jeux mais aussi une excellente protection solaire du gymnase qui interdit l’ensoleillement direct dans la salle. La structure métallique se plie alors pour jouer avec la contrainte des hauteurs minimum des espaces intérieurs et la volonté de réduire au maximum les hauteurs de façades :
économie de matière, économie de moyens. La lecture longitudinale d’Ouest en Est du projet joue du même registre : côté skate park, le projet se soulève du sol puis se dresse comme une colonne vertébrale qui suit le relief imposé par le programme. Le programme se découpe assez naturellement en deux parties aux volumes assez équivalents : d’un côté le plateau sportif, de l’autre les vestiaires et les salles annexes. Nous profitons de cette césure pour clairement identifier ces deux entités et les dissocions par une faille visible sous tous les angles.